Les actualités - Juillet 2025
Négociations tendues sur les droits de douane entre les États-Unis et l’Union européenne
À une semaine de l’échéance fixée par Donald Trump pour imposer des droits de douane de 30 % sur les importations européennes, les discussions entre Washington et Bruxelles oscillent entre tension et espoir d’un accord. L’UE serait prête à accepter une taxe de 15 % sur la plupart des produits, incluant le secteur automobile, tandis que les excédents d’importations d’acier et d’aluminium au-delà d’un quota seraient taxés à 50 %.
L’administration Trump, qui souhaite réduire le déficit commercial américain et pousser l’Europe à acheter davantage de gaz naturel liquéfié, a rejeté un premier projet européen visant une taxe de base de 10 %. L’UE, soucieuse d’éviter une escalade qui fragiliserait davantage une économie déjà stagnante, propose une exemption mutuelle sur certains produits industriels, sans convaincre Trump à ce stade.
Face à la menace, Bruxelles prépare un plan de riposte de 100 milliards d’euros visant des biens et services américains, incluant le secteur technologique, les voitures et le bourbon. La France pousse pour une fermeté accrue, n’excluant pas l’utilisation de l’« instrument anti-coercition », surnommé « bazooka », pour bloquer certains investissements ou l’accès aux marchés publics en cas d’échec des négociations, tandis que d’autres États comme l’Irlande privilégient l’apaisement.
Bitcoins
Longtemps hostile aux cryptomonnaies — Jamie Dimon, PDG de JP Morgan avait qualifié le bitcoin de « fraude » en 2017, il adopte désormais une posture beaucoup plus ouverte
En effet, la banque d'affaires américaine devrait proposer d'ici 2026 une offre de crédit garantie par les actifs numériques de ses clients, comme le bitcoin ou l'ethereum. La concrétisation de ce projet marquerait une nouvelle étape dans l'intégration des cryptomonnaies au circuit financier traditionnel.
Cette évolution s'inscrit dans un contexte de normalisation progressive des cryptomonnaies dans la finance. Aux États-Unis, le climat réglementaire évolue notamment avec l'adoption récente du Genius Act, première grande loi encadrant les stablecoins.
À noter qu'en France, les banques peuvent depuis avril accepter les cryptomonnaies comme garanties de prêt, sous certaines conditions.
France
Du nouveau sur le dispositif retraite progressive
La retraite progressive permet de toucher une partie de sa pension tout en continuant à travailler à temps partiel. Pour être éligible, il est nécessaire d'avoir cotisé au moins 150 trimestres. Le décret couvre un large spectre d'assurés : régime général, fonction publique, régimes agricoles, professions libérales et avocats.
Au 1er septembre 2025, les salariés concernés pourront accéder à ce dispositif dès 60 ans, contre 62 ans auparavant. Cette mesure, récemment publiée au Journal Officiel, résulte d'un accord signé à l'automne 2024 entre les syndicats (CFDT, CFTC) et le patronat (MEDEF).
En permettant une transition en douceur entre vie professionnelle et retraite, cette réforme vise à répondre tant aux souhaits personnels des salariés qu'aux défis du maintien en emploi des plus de 60 ans.
Loyers impayés
La procédure de saisie sur salaire pour loyers impayés a été considérablement simplifiée depuis le 1er juillet 2025. Cette mesure s'inscrit dans une démarche de « déjudiciarisation » visant à désengorger les tribunaux.
Les commissaires de justice (anciens huissiers) peuvent désormais saisir directement une partie du salaire d'un locataire défaillant sans autorisation préalable d'un juge. Cette procédure s'applique lorsque le locataire n'a pas réglé sa dette dans le mois suivant un commandement de payer. Le juge n'intervient plus que si le locataire conteste la saisie.
Cette simplification répond à l'augmentation des impayés de loyer constatée par le ministère du Logement. En 2024, environ 1,5 million de ménages ont connu des retards de paiement, et plus de 24 500 expulsions ont nécessité l'intervention de la force publique.