Les actualités - Mai 2025

Le mois de mai a été marqué par plusieurs avancées, mais aussi de nouvelles incertitudes sur les plans économique, commercial et fiscal.


Relations commerciales internationales

Dans le prolongement des tensions évoquées le mois dernier, les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine ont enregistré des avancées significatives au mois de mai. À la suite de la suspension temporaire des surtaxes douanières décidée début avril, les deux pays ont officialisé une trêve de 90 jours. Celle-ci prévoit une réduction progressive des droits de douane : 30 % pour les produits chinois et 10 % pour les marchandises américaines.

Du côté de l’Union européenne, l’environnement demeure incertain. Le président américain a évoqué en début de mois l’éventualité d’une taxe de 50 % sur certains produits européens, avant de repousser sa décision au 9 juillet, dans l’optique d’ouvrir une phase de dialogue.

Parallèlement, une cour d’appel américaine a suspendu certaines mesures tarifaires, estimant que l’exécutif fédéral pourrait avoir excédé ses compétences. Le contexte commercial global reste donc à suivre attentivement.

États-Unis :

L’agence de notation Moody’s a abaissé la note de la dette souveraine des États-Unis, passant de Aaa à Aa1, assortie d’une perspective stable. Cette décision s’appuie sur la hausse continue de l’endettement public américain et le manque de consensus politique pour réduire durablement le déficit fédéral.

Le projet de loi budgétaire actuellement porté par l’administration Trump prévoit 880 milliards de dollars de coupes sur dix ans, notamment dans les programmes d’assurance santé destinés aux ménages modestes. Selon Moody’s, ces mesures, bien qu’ambitieuses, pourraient à moyen terme accentuer le poids de la dette sur les finances publiques.

Malgré cette dégradation, l’agence maintient une perspective stable, soulignant les fondamentaux solides de l’économie américaine : croissance soutenue, capacité d’innovation, haut niveau de revenus et profondeur du marché.

Fiscalité

Le mois de mai a été marqué par les principales échéances de la campagne de déclaration des revenus. La date limite pour la version papier était fixée au 20 mai, tandis que les déclarations en ligne ont été échelonnées par département jusqu’au 5 juin. Ces échéances constituent chaque année un moment clé de régularisation fiscale pour les contribuables.

Par ailleurs, un débat budgétaire relancé ce mois-ci pourrait impacter une large partie de la population retraitée. Le gouvernement envisage en effet la suppression de l’abattement fiscal de 10 % appliqué aux pensions, dans une logique de redressement des comptes publics. Une telle mesure, qui concernerait environ 14 millions de foyers, représenterait une économie de 4 milliards d’euros pour l’État. Toutefois, elle suscite de vives réactions, certains acteurs alertant sur les conséquences potentielles en matière de pouvoir d’achat pour les retraités les plus modestes.

Retraite : état d’avancement de la réforme et difficultés technique

Les discussions relatives à la future réforme des retraites se sont poursuivies en mai, avec une nouvelle réunion nationale organisée le 22. Celle-ci a permis de faire un point d’étape sur les différents chantiers en cours : révision des régimes complémentaires, revalorisation des plus faibles pensions, et ajustements autour des pensions de réversion. À ce stade, aucune mesure concrète n’a été adoptée, mais plusieurs scénarios sont sur la table pour une application progressive dès 2026.

Dans le même temps, plusieurs dysfonctionnements ont touché les anciens fonctionnaires d’État. L’implémentation d’un nouveau logiciel de paiement, déployé par la Direction générale des finances publiques, a entraîné des retards et des erreurs dans le calcul des pensions. Près de 30 000 dossiers seraient encore en attente de traitement, selon les chiffres relayés. Certains retraités n’ont pas perçu leur pension d’avril, tandis que d’autres ont reçu des montants incorrects, notamment en raison d’une mauvaise application des taux de CSG. La DGFiP et la Caisse des dépôts, en charge du dispositif, se sont engagées à corriger progressivement la situation, avec un objectif de résorption des retards d’ici 2027.

Entre trêves commerciales fragiles, ajustements budgétaires et chantiers sociaux en cours, le mois de mai confirme un environnement économique en constante évolution. La vigilance reste de mise, tant pour les investisseurs que pour les contribuables, face à des décisions politiques et réglementaires susceptibles d’impacter durablement les équilibres patrimoniaux.

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